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le retour du monstre

Publié le par Florent P.

 

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Mon téléphone portable indique 16 heures 30… une journée ensoleillée s'écoule doucement. Une journée ensoleillée se termine en prenant tout son temps…

 

Oui, une journée ensoleillée se termine, nous sommes en Novembre, et le soleil commence à descendre sur l'horizon…

 

Les bruits de la lutte aviaire parviennent à mes oreilles. L'habitude fait que je ne suis plus surpris par ces bruits, ni par celui des balles destinées à effrayer les oiseaux qui en savent un peu plus que nous sur la manière de voler…

 

Un monstre s'avance, sans bruit, il est loin. Il ne cherche pas à se cacher. Un monstre vient de se réveiller.

 

Pour le moment, seule sa dérive indique sa présence, son mouvement. Il connaît sa destination, le  chemin lui est incorporé, il le suivra sans sourciller, sans doute fait il confiance aux quelques lutins qui le choient depuis quelques heures ?

 

Le monstre s'approche doucement, il est en face de moi, il me regarde avec sérénité, je le regarde avec admiration.

 

 

Puis il tourne sur sa gauche et présente son flanc droit ainsi que l'une de ses cordes vocales au chant mélodieux. Je vois aussi ses grandes pattes, qui ne semblent point disproportionnées.

 

 

Il est long ce monstre, long et beau, beau et calme, calme et solennel. Il va tranquillement là bas, vers le soleil, vers le ciel jaunissant qui ne tardera pas à rougir devant la beauté du spectacle.

 

 

 

Il s'arrête à quelques centaines de mètres, puis il tourne a droite. Il avance. Il ronronne.

 

 

 

Enfin, il se présente cap au 070,  sur le tapis doré qui l'accompagnera quelques secondes. Ce tapis doré lui permettra de prendre son envol vers sa destination.

 

 

 

 

Un instant,  une seconde de calme. Puis il grogne, l'air tremble  en sortant de ses cordes vocales…

 

 

Enfin, il se déchaîne… en douceur, loin de faire autant de bruit que le bel oiseau qui reliait Paris à New York en 3h30, loin de faire autant de bruit qu'un Fokker 100.

 

 

 

Il rugit, accélère, sa ramure se courbe, puis il rompt ses attaches avec le monde des terriens. Il est parti. L'AIR FRANCE 656 est parti vers une nouvelle destination…

 

 

 

Bon vol petit monstre!!

 

 

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